jungle and hurricane
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Baby doll
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 Hot chocolate fills the air and Christmas cheer does too Empty Hot chocolate fills the air and Christmas cheer does too

Sam 31 Aoû - 12:45
Hot chocolate fills the air
and Christmas cheer does too



Vingt-et-un décembre. Ce qu’il pouvait faire froid dans les rues enneigées de Pré-au-Lard. Anastasia se demandait d’ailleurs encore comment elle en était arrivée là, tandis qu’elle continuait de grommeler des insultes inintelligibles à l’attention de son frère, qui l’avait forcée à venir avec lui pour une sortie en famille. Tu parles ! « Ok, je viens avec toi. Mais tu me laisses tranquille pour les trois mois à venir, dans ce cas. C’est bien compris ? ». Elle roula une énième fois les yeux, puis finalement elle consentit à accepter la demande si impromptue de son frère. Lui qui n’était pas très « famille », il voulait faire des emplettes en prévision des fêtes à venir. Pire encore, s’il s’amusait parfois à jouer les grands frères ultra-protecteurs, on ne pouvait pas vraiment dire qu’il était un modèle à suivre, ou qu’il protégeait particulièrement sa soeur - tout du moins en apparence. Alors, imaginer la surprise d’Anastasia lorsqu’il la suppliait presque de le suivre était plus que facile.

Pourquoi avait-elle accepté ? Peut-être tout simplement pour ne pas être encore plus seule que ce qu’elle se sentait. Finalement, la proposition de Boris tombait à pic. Elle était seule. Et elle avait trouvé le moyen de perdre la personne dont elle était le plus proche en ce monde. « Perdre » n’était peut-être pourtant pas tout à fait le terme exact. Par orgueil elle avait arrêté toute discussion alors que lui-même lui avait proposé un rendez-vous. Elle s’était monté tout une histoire dans sa tête, trouvant même le moyen de se persuader qu’il voulait rompre. L’ignorer lui permettait encore de ne pas affronter les problèmes. Perdue dans ses pensées, elle n’écoutait même plus son frère qui lui disait de faire attention à où elle marchait. Et pour cause, il lui manqua de peu pour bousculer un groupe de jeunes sorciers chantant en choeur des Carols de Noël. Ils s’interrompirent un instant en rouspétant après elle, ce qu’Ana se fit un plaisir d’ignorer. Quand ils chantaient, ce n’était pas forcément très juste, mais cela suffisait à donner une ambiance toute particulière au lieu.

Et tout à coup, Boris s’arrêta. Anastasia n’était pas vraiment d’humeur à fêter Noël. Bien au contraire. Encore moins à aller subir l’ambiance festive dans un café aussi cul-cul-la-praline que celui de Madame Pieddodu, dont la devanture était encore plus décorée que toutes les autres de Pré-au-Lard. Elle aurait même pu faire concurrence à la grande salle de Poudlard tellement il y avait de grelots et de branches de sapin. Mais quelle idée saugrenue ! On pouvait sentir depuis la rue des effluves de cannelle et de sucre glace. « Un thé ? Et pourquoi pas un jus de fraise avec de la chantilly aussi, pendant que tu y es ? ». Elle adorait les milkshakes à la fraise. Mais hors de question de l’avouer devant Boris. Ce dernier sourit simplement en poussant la porte de la boutique. « Allez, dépêche-toi de rentrer, soeurette. Ton nez risque de tomber tellement t’es gelée. Il est déjà tout bleu ». Elle sursauta tout en posant machinalement sa main sur son minois. Ok, il faisait froid. Mais était-ce une raison suffisante pour céder à cette ambiance dégoulinante de sucre d’orge ? Non. Non. Définitivement… non. Mais Boris était déjà rentré. Il ne l’écoutait même pas ! Et elle, elle se gelait dehors comme une godiche, à attendre de savoir si elle avait envie de ce thé ou non. Et puis zut ! Il faisait bien trop froid pour rester plantée là. Elle lâcha un fort soupir exaspéré, puis elle rentra dans le petit café.

Quand elle poussa la porte, non seulement elle entendit le tintement de petites cloches posées tout près de l’entrée, mais en plus elle fut presque aveuglée par le décor rouge et vert - et pailleté. Les effluves de cannelle étaient encore plus fortes à l’intérieur évidemment, et celles-ci se mélangeaient à des odeurs de café, de chocolat, de pain d’épices et, plus surprenant, de lait de poule. Ana aimait tout ça, le sucré, le chocolat… Rajoutez-lui une bonne part de tarte à la citrouille, une boule de glace à la vanille et de la chantilly saupoudrée de cannelle et l’on pouvait faire d’elle ce que l’on voulait. Seulement, elle était assez morose ces temps si. Soufflant fort une fois de plus, elle faillit renverser cette fois une jeune fille qui avait commandé une tasse étrange recouverte de chantilly rose. Mais pourquoi avait-il fallut que Boris choisisse ce café ? Ne pouvait-il pas faire comme tout le monde, et avoir envie d’une bonne bierraubeurre ? Aucun doute que si ses copains de Durmstrang avaient vent de ses envies de thé et de milkshake, ils auraient bien vite fait de se moquer de lui. Parfait, ça ferait des dossiers pour plus tard. Mais Ana perdit bien vite sa détermination à se venger de son frère. Ce dernier s’était stoppé à côté de l’entrée, et il regardait dans la direction d’une petite table où un jeune homme se trouvait. Anastasia se figea sur place. « Allez, à plus tard », lui dit son frère avec une rapide tape sur son épaule.


Gidéon Ollivander. Quand elle le vit assis là, à une table du petit café de chez Madame Pieddodu, son coeur loupa sans doute un ou deux battements. Maintenant qu’il était là, face à elle, tout lui revenait en tête encore plus vite. Ses angoisses plus que tout le reste. « C’est une blague ? », lâcha-t-elle à son frère. Mais Boris repartait déjà. Elle lâcha alors un énième soupir à peine masqué, et hésita sur ce qu’elle devait faire. Mais les regards insistants et dégoulinants de gentillesse du personnel de chez Madame Pieddodu réussirent à lui faire prendre un décision drastique. Et elle avança vers la table où se trouvait Olli. Timidement tout d’abord, mais rapidement avec plus d’assurance. Puis elle se posta devant lui, posant ses deux mains sur le dossier de la chaise. « Depuis quand vous complotez dans mon dos, mon frère et toi ? ». Ce n’était pas la première chose à laquelle elle pensa en voyant le jeune homme. Mais c’était la première qu’elle parvint à prononcer, avant de s’efforcer pendant quelques instants de dire quelques chose de cohérent et avec pas - trop - d’agressivité. En soi, Anastasia avait plutôt peur de connaître la réponse, car c’était clairement un guet-apens. « A lui au moins tu lui parles, apparement ». C’était raté pour le manque d’agressivité. Faudra-t-il qu’elle soit jalouse de son propre frère ? Non, bien sûr. Du moins pour le moment. Mais ça lui faisait tout de même mal.


Alors qu’elle tentait de porter toute son attention sur ses doigts nerveux qui agrippaient toujours le bois de cette pauvre chaise, Anastasia tenta finalement un regard vers Gidéon. Et ce qu’elle vit lui fit froid dans le dos, au point tel qu’elle n’eut même plus le coeur de poursuivre sa vindicte contre lui. En un instant son propre visage se décomposa, tandis qu’elle s’attardait sur ses traits. Ses si beaux traits qui lui avaient tellement manqué. « Qu’est-ce qu’il y a ? », osa-t-elle finalement prononcer du bout des lèvres. « Tu n’as pas l’air bien… ». C’était le moins que l’on pouvait dire. Mais d’un seul coup ses appréhensions resurgirent. Il allait mal. Vraiment. Il aurait fallut être aveugle pour ne pas le voir. Mais malgré tout, elle aussi était mal. Pas de la même façon - elle l’apprendrait bien assez vite - mais depuis plusieurs semaines elle était paniquée « Ecoute, je te l’ai dit dans ma dernière lettre… si tu veux plus qu’on se… voit, ce n’était pas la peine de se voir pour me le dire. Tu n’avais pas à te déplacer pour ça ». Sa voix s’était faite plus faible, moins abrupte. Ce qu’elle pouvait être égoïste quand elle s’y mettait. Elle ne faisait même pas le lien avec les problèmes personnels que pouvait avoir Olli. Notamment sa soeur… Non pas qu’elle ne veuille pas le faire, mais elle était tellement paniquée au fond d’elle-même qu’elle ne parvenait plus trop à réfléchir. « Je n’ai pas besoin que tu fasses les choses dans les règles… je ne le mériterais même pas ». Elle s’étonna elle-même d’avoir dit cette phrase à voix haute. Mais elle le pensait du plus profond d’elle-même. Certains jours, elle se trouvait absolument odieuse, avec lui plus qu’avec n’importe qui d’autre. Cela n’aurait été que « justice », finalement, qu’il veuille mettre un terme à leur relation sans y mettre les formes.
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